Docteur en Sciences Biomédicales, je travaille actuellement comme « Senior Scientist » au sein de la société ChemCom S.A. située sur le campus Erasme où je suis responsable de l’équipe de Biologie Moléculaire. Cette petite société, qui comporte actuellement 12 personnes, s’intéresse à la communication chimique : c’est-à-dire à l’olfaction et le goût principalement… ChemCom vise à cloner, exprimer, et cribler les récepteurs olfactifs humains (qui appartiennent à la famille des récepteurs couplés aux protéines G). ChemCom propose de développer par la suite des antagonistes de récepteurs aux mauvaises odeurs ou encore des agonistes ou enhancers de récepteurs aux bonnes odeurs pouvant être utilisés par les industries agroalimentaires, cosmétiques, et pharmaceutiques.

Avant d’être engagée chez ChemCom, j’ai effectué ma thèse de doctorat à l’IRIBHM sur le campus Erasme chez le Professeur Dumont. Durant ces quatre années, j’ai recherché de nouveaux gènes impliqués dans la régulation de la fonction thyroïdienne.

Avec mon diplôme en main, j’ai postulé à des bourses pour pouvoir faire un post-doctorat à l’étranger. Je suis partie travailler dans un Hôpital pour enfants à Montréal durant trois ans pour étudier la régulation des gènes de l’Insulin-like Growth Factor-II, de H19 et de l’IGFBP3.

Ayant un peu le mal du pays, et un peu froid aussi l’hiver, je suis rentrée en Belgique et j’ai réintégré l’IRIBHM mais cette fois à Gosselies à l’IBMM dans l’équipe du Professeur Boeynaems. J’y ai travaillé durant trois ans sur les récepteurs P2Y activés par les nucléotides, nous avons généré des souris invalidées pour les récepteurs P2Y6.

Ce parcours m’a permis de me familiariser avec un grand nombre de techniques dans des domaines aussi variés que la biologie moléculaire, la biochimie, la pharmacologie et l’immunologie. Cela m’a également donné l’opportunité de rédiger des articles dans diverses revues scientifiques internationales et de rencontrer beaucoup de personnes très intéressantes.

Françoise – Recherche appliquée

Quitter les sentiers battus et les laboratoires c’est possible aussi …

Au bout de mon mémoire, alors que j’aimais beaucoup le métier de chercheur et que j’avais énormément apprécié pouvoir amener une toute petite pierre à l’édifice en matière de recherche appliquée contre le cancer, je me sentais attirée par autre chose, …, mais quoi?

Je n’avais aucune idée des possibilités d’emploi avec notre diplôme, autre que la recherche académique, qu’à ce moment là je souhaitais quitter un moment sans savoir si j’y retournerais un jour. Après mûres réflexions, je me suis rendue compte que, bien que j’aimais la pratique, ce que j’aimais encore plus c’était la théorie : comprendre comment les choses fonctionnent. Et ces choses pouvaient être aussi bien de la biologie, que de l’immunologie, que de l’astronomie, que de la physique, que de l’oncologie, que les nouvelles technologies, …bref des domaines aussi larges que variés. Dans mon cheminement de pensées un peu floues pour essayer de trouver ma voie ; je me suis aussi rendue compte que j’aimais beaucoup raconter la science ou du moins essayer de la raconter, lorsque des amis me posaient des questions à ce sujet. Et étant quelqu’un qui avait toujours aimé écrire et bien, bingo, ça y était, j’avais trouvé une voie potentielle qui me permettrait d’allier tout ça : la vulgarisation scientifique ! Aujourd’hui je réalise des petits reportages télé pour une émission de vulgarisation scientifique. Parallèlement à cela, je travaille comme coordinatrice science au Centre de Culture Scientifique de l’ULB à Parentville.

Julie – Communication scientifique